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TorahAnytimes Newsletter Parchat Kedochim en francais

Parshat Parchat Kedochim en francais

Compiled and Edited by Elan Perchik

Challah

"The TorahAnyTimes" Newsletter en français

Parachat Kedochim                                                                                          Print Version       
6 Iyar 5779 | 13 Peut 2019

Compilé et édité par Elan Perchik
Traduit par Sarah Saghroun


Rav Yisrael Brog
La déclaration d'impôts

מאזני צדק אבני צדק

Ayez des balances exactes, des poids exacts… (Vayikra 19, 36)

Pour cette femme qui avait quitté les Etats-Unis pour vivre à Beth Chemech, la vie était loin d'être simple. Etant née et ayant grandi en Amérique, le changement de mode de vie qu'elle et son mari étaient en train d'expérimenter était assez drastique. Cependant, ils arrivaient généralement à s'en sortir en vivant du strict minimum. La somme d'argent que le mari recevait en étudiant à plein temps au kollel leur permettait de vivre.

Mais la situation commença à se dégrader. Ils durent contracter des prêts et emprunter de l'argent, et à un certain point, leurs dettes s'élevèrent à un total de douze mille dollars. Cependant, cela ne dissuada pas le mari et son épouse de rester à Beth Chemech. La femme décida qu'elle commencerait à faire du ménage dans les maisons du quartier pour tenter de rapporter à la maison une paie en plus. Ce n'était pas le travail idéal, compte tenu du fait qu'elle était forcée de s'investir dans des basses besognes pour un salaire minimal, mais pour le moment, le mari et sa femme n'avaient pas d'autre idée pour les tirer d'affaire.

Et cela fonctionna. Leur dette importante commença à diminuer et passa de douze-mille dollars à huit-mille. Lentement mais sûrement, ce travail en plus de  celui de la femme paya ses dividendes et les aida de manière significative. Cependant, arriva un point où la femme n'en pouvait plus. Cela devenait trop humiliant pour elle de se rendre régulièrement dans les maisons de ses voisines et de ses amies à la seule fin d'obtenir une maigre paie. Et donc le mari et la femme décidèrent de demander à leur rav s'il valait mieux pour eux d'envisager de quitter Beth Chemech et d'aller vivre dans une autre communauté. S'ils vendaient leur maison, ils pourraient certainement en récupérer huit mille dollars et rembourser leurs dettes.

En entendant leur situation difficile, le Rav répondit qu'il avait le pressentiment qu'il valait mieux qu'ils restent à Beth Chemech. Se tournant vers la femme, le Rav demanda : "Avez-vous un père ? Pourquoi ne demandez-vous pas à votre père de vous aider ?" L'idée semblait bonne, mais la femme répondit par la négative : "Je n'ai pas de père ; il est décédé quand j'étais très jeune." C'était tout ce que le Rav avait besoin d'entendre. "S'il en est ainsi, commença-t-il à dire, alors vous avez plus un père que moi. La Torah nous dit que Hachem est le 'père des orphelins'. Si votre père n'est plus de ce monde, Hachem est encore plus un Père pour vous. J'ai mon père qui joue un rôle d'intermédiaire, mais vous non. Vous pouvez vous adresser directement à Hachem et Lui demander de vous aider comme vous l'auriez demandé à votre père."

En entendant les mots du Rav, la femme fut perplexe : "Je ne comprends pas ce que vous voulez dire. Parler à Hachem comme s'Il était mon vrai père ?" Il semblait que cette manière de réfléchir lui était étrangère. Mais le Rav n'en était pas troublé pour autant.  Il lui expliqua qu'elle devait faire comme si elle parlait à son vrai père et il lui dit : "Prenez place à une table, et imaginez Hachem assis en face de vous. Puis demandez-Lui ce dont vous avez besoin. Dites 'Hachem, c'est très difficile pour nous. Pourrais-Tu s'il Te plait nous aider ?'" Mais il était encore difficile pour elle de concevoir cette notion. "Je ne sais pas comment on parle à un père parce que je n'ai jamais fait cela". Il lui assura qu'elle n'avait rien à craindre, et elle accepta finalement d'essayer. "Et vous n'avez pas à vous inquiéter du fait que nous sommes en période de récession, ajouta le Rav. Hachem reprend l'argent de tout le monde ; Il a beaucoup à vous donner".

Quelques jours plus tard, le Rav entra chez lui et constata qu'un message l'attendait sur sa boite vocale. C'était la femme de Beth Chemech à qui il avait parlé quelques jours plus tôt. A l'écoute du message, il était clair que sa voix contenait une pointe d'excitation. Mais il ne comprenait pas ce qu'elle disait parce que les mots étaient brouillés. Il avait compris en tout cas qu'il y avait des bonnes nouvelles à l'horizon.

Il téléphona immédiatement à la dame, et elle lui raconta la chose suivante : "Vous ne pourrez pas croire ce qui s'est passé ! Peu de temps après notre discussion, ma belle-mère a préparé notre déclaration d'impôts qui indiquaient que nous devrions recevoir un remboursement de trois-mille dollars. Mais en examinant le document de manière plus approfondie, nous nous sommes rendus compte qu'il contenait des erreurs. Mon mari n'était pas à l'aise de les envoyer comme cela, et il a alors contacté son rav. Ce dernier a répondu que nous ne pouvons pas accepter les trois-mille dollars problématiques. Nous avons alors contacté notre comptable, et nous lui avons demandé de parcourir les formulaires en corrigeant ce qu'il fallait corriger. Après avoir tout parcouru, il s'est rendu compte que nous devions recevoir en réalité un remboursement plus important.

Et maintenant que je vous parle, je tiens un chèque dans ma main… de huit-mille dollars. Exactement la somme que nous devions rembourser."

Parfois on s'inquiète sur ceci et comment les choses se remettront en place. Mais il ne faut pas être trop stressé. Lorsque notre Père veille sur nous, rien n'est impossible. Même une dette et des circonstances apparemment désespérées peuvent se transformer pour le mieux. Tout ce que nous avons à faire est de placer notre confiance en Hachem et de savoir que nous ne sommes jamais seuls dans la vie.

Rav Daniel Glatstein
De la sainteté pour chaque juif

קדשים תהיו

Vous serez saints (Vayikra 19, 2)

Au tout début de la parachah de cette semaine, on est interpellé par une expression très inhabituelle. Le passouk dit : "Parle à toute l'assemblée du peuple juif". Alors que généralement, la Torah utilise l'expression : "Parle au peuple juif", dans ce contexte, la Torah élargit l'injonction à toute l'assemblée du Peuple d'Israël, sans aucune exception. Qu'y avait-il de tellement spécial au sujet de la parachath Kedochim qui nécessitait la présence d'absolument tous les juifs ?

Lorsque le Président Dwight Eisenhower rencontra le Premier Ministre d'Israël, David ben Gourion, il dit à un moment : "C'est très difficile d'être Président de 170 millions de personnes". Ben Gourion répondit : "Vous pensez que c'est difficile ? C'est bien plus difficile d'être Premier Ministre de deux millions de premiers ministres."

On peut apprendre quelque chose de très important de la réponse de Ben Gourion. Le concept de "juif simple" n'est pas de mise.  Il est vrai qu'il existe des autocollants exhibant : "je suis un yehoudi pachout (un juif simple)", faisant référence au fait qu'un juif se doit d'être humble, de fuir les honneurs et de ne pas laisser les affronts le perturber dans sa voie. Cependant, lorsqu'il s'agit d'observer les mitsvoth, d'étudier la Torah, de grandir spirituellement, et d'accéder à la sainteté, le concept de "juif simple" n'est pas de mise. Chaque juif peut atteindre la grandeur, et se doit d'atteindre la grandeur.

Lorsqu'on s'adresse à des jeunes au sujet de faire de tout pour accéder à une voie d'exception, cette idée les tente généralement. Comme ils ont beaucoup d'ambition, qu'ils envisagent des buts extraordinaires et qu'ils aspirent à des réussites grandioses, ils reconnaissent la pertinence et le sens des aspirations élevées. Mais alors que l'on prend de l'âge et que l'on commence à élever une famille, bien souvent, les ambitions de devenir grand spirituellement commencent à diminuer. On devient blasé, et on se satisfait de notre situation présente.

Consciemment ou inconsciemment, on prend la décision d'être ce que le 'Hazon Ich désignait un "bénoni bechitah", quelqu'un qui se contente délibérément de médiocrité. "Qui sommes-nous ?", nous demandons-nous. "Un juif moyen. Je vais toujours rester ce que je suis maintenant. Voilà jusqu'où peuvent aller mes réussites et mes buts spirituellement parlant, et je suis satisfait d'en rester là."

Mais la Torah nous donne une directive différente. "Kedochim Tihyou", soyez saints. Ce passage a été dit à la nation juive dans son intégralité, parce que chaque juif, peu importe sa situation passée ou présente, peut atteindre la grandeur. "Ne te sous-estime pas, ne sois pas médiocre, et ne te contente pas d'être bien. Sois plus. Fais de tout pour être un juif extraordinaire, qui maitrise tous les domaines de la Torah, qui prie avec concentration et qui vit une vie élevée, sans te laisser contraindre par toutes sortes d'obstacles physiques et matériels." C'est afin d'atteindre ce but que nous devons travailler dur.

Dans cette lancée, on peut adopter les mots de Ben Gourion : "Nous sommes des premiers ministres". Nous faisons tous partie d'une "mamlekheth kohanim", d'une dynastie de prêtres (Chémoth 19, 6). Nous ne faisons pas partie de la moyenne. Nous sommes plus que des "yéhoudim pechoutim".

La guemara (Berakhoth 50a) traite de cette même notion :

"Tout un chacun doit présenter ses requêtes à Hachem à la manière d'un homme pauvre implorant à la porte (Rachi). Mais le passouk ne dit-il pas : " [Je suis Hachem ton D. qui t'a sorti d'Egypte ;] ouvre grand ta bouche et Je la remplirai" ? (Téhilim 81, 11). Ceci fait référence à l'étude de la Torah."

Comme c'est clairement illustré dans la guémara, lorsqu'il s'agit d'affaires spirituelles, il n'y a pas de limites. Il n'est ni déraisonnable ni hors de portée d'aucun juif de devenir un géant en Torah et d'atteindre des hauteurs exceptionnelles en spiritualité.

C'est cette idée qui est soulignée dans les mots du passouk du Téhilim – "Ouvre grand ta bouche et Je la remplirai". Notre esclavage en Egypte nous a entrainés dans un abîme au travers duquel nous avons sombré dans les niveaux spirituels les plus bas. Si nous étions restés plus longtemps dans cet environnement tellement sale spirituellement parlant, nous serions tombés jusqu'à un point de non-retour. Et pourtant, Hachem nous a soulevés depuis notre exil et nous a élevés pour faire de nous Sa nation pure qui vit une existence sublime. Comment est-ce arrivé ? C'est parce que nous aspirions à vivre une vie pleine de sainteté et de divinité. Lorsque Hachem a vu notre volonté profonde de vivre de cette manière, nous avons été délivrés et emmenés près de Lui au Har Sinai lors du Don de la Torah. Il en est de même pour l'étude de la Torah. Nous ne devrions jamais limiter nos désirs ardents et nos aspirations élevées de devenir instruits et de maitriser tous les domaines de la Torah.

Rav Ya'akov Neiman zatsal, auteur renommé de Darké Moussar, va plus loin et observe que dans le monde, la sainteté est généralement réservée au clergé et aux dirigeants spirituels. Il n'est pas requis de l'individu moyen d'envisager d'atteindre des niveaux élevés de kedouchah. Or il n'en est pas de même pour un juif. Dans la parachath Kedochim, Hachem dit à Moché de rassembler tous les juifs pour leur faire entendre son discours, parce que chaque juif peut atteindre la kedouchah. Ce n'est pas seulement pour les rabbins. Hachem, si l'on peut s'exprimer ainsi, attrape chaque juif et lui dit : "Kedochim Tihyou ! Tu n'es pas un simple juif ; tu es un juif extraordinaire. Ne te satisfais jamais de médiocrité. Tu peux devenir aussi grand que tu le souhaites. Le ciel lui-même ne constitue pas pour toi une limitation."

Rav Ze'haria Wallerstein
Le beau papillon de nuit

ואהבת לרעך כמוך

Tu aimeras ton prochain comme toi-même (Vayikra 19, 18)

Une jeune fille handicapée vint me voir et me dit : « Rav, je voudrais vous raconter une histoire au sujet des papillons de nuit :

Il était une fois une grand-mère assise sur une terrasse avec sa petite-fille. Alors qu'elles passaient un moment agréable ensemble, plusieurs papillons vinrent voleter autour d'elles. D'un seul coup, parmi les multiples papillons, un papillon de nuit atterrit sur le balcon. La petite-fille, voyant ce papillon de nuit et pensant qu'il n'avait pas sa place à côté des papillons, prit sa chaussure pour le tuer. Mais sa grand-mère l'arrêta ! "Ma chère enfant, ne tue pas ce papillon de nuit." "Pourquoi pas ?" demanda la petite fille. "Je vais te raconter l'histoire du papillon de nuit", commença la grand-mère.

« Lorsque Hachem créa le monde au début, Il fit beaucoup de papillons. Les papillons de nuit n'existaient pas. Alors que le Chabbath s'approchait, Hachem décida de créer un arc-en-ciel de toutes les couleurs pour montrer au monde qu'Il ne le détruirait jamais. Le seul problème était que Hachem avait déjà utilisé toutes les couleurs, et il n'en restait plus. Il alla alors voir les papillons et leur dit : 'Pouvez-vous Me donner de vos couleurs pour que Je puisse faire un arc-en-ciel multicolore ?' Les papillons répondirent : 'Hachem, nous ne Te rendons pas nos couleurs. Tu nous les as données, et nous ne Te les rendons pas'.

Mais un autre groupe de papillons s’approcha de Hachem : 'Hachem, Tu es le Créateur du monde. Si Tu veux faire un arc-en-ciel, nous renonçons avec plaisir à nos couleurs.' "

La grand-mère, qui avait captivé sa petite-fille en lui racontant cette histoire, montra du doigt le papillon de nuit que sa petite-fille avait été sur le point de tuer. "Vois-tu ce papillon de nuit ? C'était un papillon qui avait renoncé à toutes ses couleurs. Il possède en lui plus de beauté qu'un papillon multicolore. »

En entendant cette histoire de la bouche d'une petite fille handicapée, je compris ce qu'elle essayait de me dire. Je la regardai, et je lui dis : « Je sais pourquoi tu me racontes cette histoire. Tu es comme les papillons de nuit qui avaient renoncé à leurs couleurs. Tu as renoncé à ta vraie personne pour que quelqu'un d'autre dans ce monde en profite. Cela te donne une telle beauté ! »

Chaque individu dans ce monde est magnifique. Certains d'entre nous peuvent briller comme des papillons et arborer des couleurs magnifiques, alors que d'autres semblent incolores et sans rien de spécial. Mais en vérité, nous brillons tous de par une beauté Divine. Hachem a insufflé en chacun de nous une nechamah précieuse. Et de fait, la beauté la plus extraordinaire surgit lorsque nous donnons de nous-mêmes aux autres. Celui qui renonce à sa beauté est la personne qui brille de la beauté la plus splendide. Si on veut réellement éclairer le monde avec de la couleur, nous devons être prêts à donner de notre propre beauté – notre amour et notre attention – à nos frères et sœurs. Et lorsqu'on agit ainsi, la beauté avec laquelle nous scintillons est à en couper le souffle.

Rav Yossi Mizra'hi
Chabbath Chalom !

ואת שבתתי תשמרו

Et vous observerez mes Chabbath (Vayikra 19, 3)

Un juif non pratiquant marchait une fois dans une rue en Israël, lorsqu'il tomba sur un perroquet perdu. Apparemment, il avait fui son propriétaire et se retrouvait impuissant dans la rue. Et donc, se sentant concerné par la survie de ce perroquet, ce juif non religieux le prit chez lui.

Les jours passèrent pour le perroquet dans sa nouvelle cage dans son nouveau foyer. Arriva finalement vendredi soir. Mais pour cette personne, Chabbath n'était pas différent des autres jours de la semaine. Du moins, c'est ce qu'il pensait. Cette situation allait bientôt toucher à sa fin.

Chabbath Chalom ! Chabbath Chalom ! Chabbath Chalom ! Le perroquet se mit à souhaiter à son nouveau propriétaire Chabbath Chalom ! Et encore Chabbath Chalom ! Il n'en avait jamais assez ! Tout le Chabbath, tout ce qu'on pouvait entendre du perroquet était ces deux mots retentissants : Chabbath Chalom !

L'homme prit bonne note du message. Il était sur le point lui-même de commencer à souhaiter aux autres Chabbath Chalom ! Et de fait, il commença son voyage de retour au judaïsme et retourna à ses racines. Comme pour un prophète dans la bouche duquel la parole de Hachem est placée et communiquée, la même chose s'est produite ici. Et tout cela grâce à un oiseau. Oui, un petit oiseau.

Un petit message
Rabbanit Yemima Mizra'hi

Il est intéressant de remarquer que les mots משפחה (famille) et שמחה (joie) possèdent les mêmes lettres. La seule différence tient à la lettre qui rappelle le mot peh qui signifie bouche. C'est lorsque nous disons des mots gentils, des mots d'encouragement et des mots pleins d'inspiration à notre conjoint et à nos enfants que la joie pénètre dans notre foyer. La bouche n'est rien de moins que la clé pour un foyer heureux.

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